Du 13 juillet au 31 août
vernissage le jeudi 13 juillet à 18h
C’est toujours réjouissant de retrouver le travail plastique de Jean-Pierre Valette, de découvrir où son chemin le mène, de voir comment ses formes apparaissent, réapparaissent, se transforment. Il m’apporte de grands cartons à dessins, les ouvre et fait défiler les dessins devant moi. Il me parle de ses crayons de couleurs, de ses traits, de ses pochoirs, de ses gestes, de la matière qu’il enlève, de son voyage intérieur, de sa surprise, parfois, face à ce qu’il advient.
Ses dessins sont-ils des croquis préparatoires pour des sculptures?… peut-être.
Ils sont pourtant bien là, sur le papier, comme si les formes venaient se présenter à nous, matières vibrantes et vivantes, prêtes à être cueillies par notre regard.
Ce qui me touche dans ces dessins comme dans ses sculptures, c’est le rapport de la forme avec l’espace qui l’environne, son poids révèle les vides et les écarts.
Comme dans une danse aérienne, la forme n’est pas figée, elle est donnée à voir dans un instant suspendu.
Et mon imagination se met en route. Je vois des formes de vie microscopique, des dessins d’observation de coupes de végétaux, des vaisseaux spatiaux non encore identifiés, des notes chorégraphiques pour un ballet cosmique.
La matière vibrante, les surfaces luisantes, les traits qui s’échappent, tout me donne l’impression que ses formes ont la capacité de se mouvoir, traversées de micro-mouvements ou en cours de transformation.
S’il y a symétrie, elle est organique et sujette à de nombreuses variations.
S’il y a répétition, c’est comme pour fêter des retrouvailles en jouant à faire la ronde.
Nous voilà embarqués dans un joyeux flottement, défiant la gravité.
Aurélie Gatet / décembre 2020
Entrée libre.